Acouphènes et Sophrologie
Mai 26, 2020 Posted By Juliette SabatierTOUTES LES ACTUSAcouphènes
Publication d’une première étude française évaluant la sophrologie dans le traitement des acouphènes subjectifs
Dirigée par Patricia Grévin, fondatrice du Pôle Sophrologie et Acouphènes, l’étude est co-signée par la sophrologue Claire Duval, et 3 médecins ORL, les docteurs Martine Ohresser, Michel Kossowski et Alain Londero.
Cette première étude scientifique française sur le sujet vient d’être publiée dans la revue à comité de lecture Annales Françaises d’Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale (European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases). Elle avait pour but d’évaluer un protocole sophrologique précis dans la prise en charge des patients acouphéniques. 17 praticiens du Pôle Sophrologie et Acouphènes y ont participé et 140 patients ont suivi un cycle complet de 6 à 8 séances de sophrologie sur 2 à 4 mois. La phase de terrain a duré 15 mois, mais l’évaluation porte sur l’amélioration apportée par la sophrologie dans un temps relativement bref. Le handicap des patients a été mesuré via l’échelle THI (Tinnitus Handicap Inventory).
Des résultats quels que soient les troubles auditifs associés
En moyenne, sur l’ensemble des patients, la gêne liée aux acouphènes a baissé de 51,9 %, par rapport au score THI initial. La diminution du handicap ressenti est d’autant plus importante que ce score était élevé au départ : 55 % des patients déclarant des acouphènes invalidants sont ramenés à un niveau de « handicap modéré » après 6 à 8 séances de sophrologie. Seule une toute petite proportion n’a noté aucune amélioration (4 patients sur 140). Ces progrès sont observés quels que soient, par ailleurs, les troubles auditifs du patients – 40 % des participants avaient une perte auditive, 20 % étaient appareillés – l’ancienneté et l’origine de leurs acouphènes. « Les résultats de cette étude multicentrique ouverte montrent que le protocole utilisé peut apporter une réponse très ciblée et spécifique aux différentes composantes et aux aspects multifactoriels de l’acouphène subjectif », indiquent les auteurs de l’étude. Ils précisent que d’autres évaluations avec groupe témoin seront nécessaires pour confirmer l’efficacité de la sophrologie et la comparer avec d’autres approches validées dans la prise en charge des acouphènes comme les thérapies cognitives et comportementales.